Procès de
la Pita Mai, 1900

Limoges
Illustré, numéro 7, février 1900, p. 11. Mais
l'histoire ne s'arrête pas là ! Voici ce que le même périodique nous
apprend dans sa livraison du 1er novembre de la même année : "La
Cour d’assise de la Creuse (devant laquelle comparaissait ces jours
derniers pour la seconde fois la femme Andrieux dite Pito Maî,
blanchisseuse à Limoges, rue du Pont-Saint-Etienne, inculpée d’avoir
assassiné, pour la voler, la veuve Mounier, épicière rue de la
Porte-Panet) vient de condamner l’accusée à quatre années
d’emprisonnement.
Nos
lecteurs se souviennent que la Pito Maî avait été traduite,
tout d’abord, devant le jury de la Haute-Vienne, avait été défendue
par Me Cousseyroux et condamnée à 15 ans de réclusion.
Mais cet arrêt ayant été cassé par la Cour suprême, la femme
Andrieux fut renvoyée devant la Cour d’assise de la Creuse.
L’affaire fut appelée et plaidée, lorsque, tout à coup, au moment où
le second verdict allait être rendu, Me Lacrocq, avocat à
Guéret, défenseur de l’accusée, souleva une exception juridique et
sollicita le renvoi du procès à une autre session. Ce renvoi fut
ordonné, et c’est ce qui explique qu’après trois débats
successifs, qu’une solution définitive ait pu intervenir dans cette
palpitante affaire criminelle.
La condamnation exceptionnellement bénigne qui vient d’être
infligée à la Pito Maî (reconnue innocente en ce qui concerne
l’accusation d’assassinat et coupable de vol qualifié, avec bénéfice
des circonstances atténuantes), se trouve encore mitigée par le fait
que la Cour n’en ayant pas décidé autrement, les deux années
d’incarcération préventive de la femme Andrieux seront imputées sur
la durée de la peine, et que la condamnée n’aura réellement a purgé
que deux ans d’emprisonnement." p. 11.
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